Véritable activiste dans son Égypte natale, l’ingénieure en télécommunications Zeinab Bashier est entièrement dévouée à l’empowerment des femmes et au rayonnement de l’Égypte à l’international. Rencontre à Cannes avec une amoureuse de l’échange international.
Qui est Zeinab Bashier ? Qu’est-ce qui motive vos nombreuses initiatives ?
Je suis d’abord ingénieure en télécommunications. Je suis égyptienne, mais j’entretiens de nombreuses relations dans le monde entier. La France est un pays particulièrement spécial pour moi, grâce à de belles relations franco-égyptiennes qui prospèrent depuis longtemps. Il y a toujours eu une relation très particulière entre le peuple égyptien et le peuple français. Nous sommes toujours très heureux d’accueillir nos amis français. Ils passent toujours un bon moment en Égypte car ils apprécient beaucoup notre culture et nous aussi, nous portons la culture et le peuple français dans nos cœurs. Je soutiens ainsi régulièrement les relations politiques fortes entre ces deux magnifiques pays.
Vous faites beaucoup pour votre pays, notamment à travers votre fondation.
J’ai cocréé la fondation We love Egypt for Development, dont je suis la présidente, pour faire rayonner le bon développement de mon pays, mais aussi pour aider à l’émancipation des femmes en Égypte, à l’éducation, et pour refléter les nouveaux projets qui se créent actuellement dans notre beau pays. Il y a beaucoup de progrès dans l’économie égyptienne, mais aussi dans la sécurité, bien plus élevée à présent. Je voudrais améliorer les relations entre l’Égypte et tous les autres pays du monde, au niveau social, scientifique et culturel. Dans cet optique, j’ai établi une collaboration entre les femmes égyptiennes et les femmes saoudiennes à Riyad, pour montrer l’autonomisation des femmes en Égypte, en Arabie du Sud et dans tout le Moyen-Orient.
Au travers de cette fondation, vous voulez aussi propulser les femmes sur le devant de la scène égyptienne ?
Je voudrais mettre en exergue le rôle des femmes aujourd’hui sur tous les plans. De la plus petite échelle à la plus grande, la femme joue un rôle véritablement prépondérant. Notre président actuel le sait, et il s’emploie pour leur accorder de la visibilité et les postes qu’elles méritent. Nous avons de nombreuses femmes ministres, mais aussi beaucoup de femmes au Parlement. Dans tous les postes importants, on trouve des femmes de tous les âges. En Égypte, le soutien est grand pour les femmes qui entreprennent.
Nous sommes actuellement à Cannes, où vous entendez réaliser plusieurs projets avec la mairie. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Une collaboration avec la mairie de Cannes serait plus que bienvenue ! La relation entre l’Égypte et la France est très étroite et je voudrais l’étendre entre Cannes et Charm el-Cheikh et Hurghada, deux villes balnéaires d’Égypte. Nous pouvons organiser des voyages pour les Égyptiens qui viennent ici à Cannes, échanger des experts et, bien sûr, mettre en place de nombreuses collaborations dans tous les domaines entre ces villes. J’aimerais beaucoup organiser un événement égyptien, idéalement à Cannes. Ce serait l’occasion pour la cité provençale de s’imprégner de culture égyptienne. Faire la fête à Cannes serait une première pour notre pays, qui régale déjà avec de nouveaux événements, à l’image de l’ouverture du Grand Musée Égyptien, ou GEM. Il se destine à être le plus grand musée du monde et ouvrira ses portes dans les prochains mois. Le monde entier sera à l’affût de cet événement et l’Égypte a mis les bouchées doubles pour s’y préparer. Toutes les momies ont été transférées, et l’établissement pourra accueillir jusqu’à 100 000 objets anciens !
Entre la fondation, la promotion des femmes, la collaboration avec la France, vous êtes présente sur tous les fronts ! Quelle suite imaginez-vous à ce déferlement de projets ?
J’aime aider à de nombreux égards l’empowerment des femmes. En Égypte, en France, et dans le monde entier. Mais avec le maire de Cannes, je m’intéresse davantage au tourisme et à l’établissement de liens pour renforcer nos cultures respectives et faire régner un beau climat d’échange. Cela bénéficierait à la fois le tourisme cannois et le tourisme dans nos villes égyptiennes.